

J'ai bien envie de faire une liste. Pas une liste pro. Je n'utilise les listes que pour les moments classés dans la colonne "soirs et week-end" de ma vie, le fait de faire des "to-do lists" au bureau me paraissant sûrement la dernière case à checker d'une autre liste qui entièrement checkée validerait mon nouveau statut de bureaucrate.
Mais le genre de liste que j'aime, ce genre que l'on borde toujours sur le papier de fleurs et de coeur coloriés au Bic, je crois bien qu'on ne peut plus en faire sans passer pour une prépa littéraire fan de Rose et de Clarika qui lit du Philippe Delerm en buvant du thé vert Marque Repère dans une tasse décorée d'un gros chat coloré achetée à Avignon, ou alors peut-être que c'était sur le stand éthique/ethnique au Printemps de Bourges.
Bah bah bah.
Allez.
Jouer au frisbee.
Boire du lait de ferme à la bouteille.
Construire un avion en polystyrène.
Faire un bouquet de fleurs des champs au bout du RER.
Enfiler pour la première fois de la saison une robe d'été.
Ecouter ESP Summer.
Lire Bruit de fond, de Don Dellilo. Et manger un marbré dans le RER en lisant Bruit de fond, avec, du coup, la satisfaction d'avoir tout ce qu'il faut pour passer le trajet de la manière la plus agréable possible, et c'est encore mieux si je suis partie en avance.
Et puis lire Bruit de fond à voix haute pour faire la lecture à un amoureux endormi le soir après la ptite note sucrée du jour (voir plus bas).
C'est drôle de lire Bruit de fond aujourd'hui; le roman relate l'échappement d'un gros nuage noir toxique dans le ciel, l'actualité d'un nuage de cendres.
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